Conseils Menuiserie

Conseil pratique La tactique du mastic Le mastic des carreaux a une fonction d’étanchéité importante. Son rôle est de faciliter le glissement de l’eau de pluie sur les vitres, puis sur les bois, jusqu’au jet d’eau inférieur de la fenêtre. En vieillissant, le mastic devient dur comme de la pierre et cassant. Décollé de la vitre, il retient l’eau de pluie dans un interstice étroit propice au pourrissement du bois. Disponible en qualité naturelle (non recouvrable en peinture avant trois semaines) ou synthétique (différents coloris), le mastic s’applique sans difficulté avec un couteau à mastiquer. Etablir un bilan de la situation Inutile d’observer attentivement pour s’apercevoir qu’une menuiserie est dégradée. Une mauvaise application, un support mal préparé ou un produit inadapté sans oublier les dégâts occasionnés par les intempéries se voient à l’œil nu : peinture écaillée, cloquée, bois à nu ou creusé voire vermoulu, points de rouille ou boursouflures sur une grille métallique, vitrages en partie démastiqués… Cet état exige une intervention rapide avant le prochain hiver sous peine de dégâts plus importants l’année suivante. Acrylique ou glycéro ? Les préoccupations écologiques des directives européennes obligent les fabricants de peinture à mettre au point des produits moins polluants pour l’environnement et moins nocifs pour la santé. C’est ainsi que les peintures extérieures pour bois et métal en phase aqueuse, dites également en émulsion, se développent et remplacent petit à petit les peintures alkydes (glycéros) en phase solvant pétrolier. Aujourd’hui, les produits en émulsion possèdent des qualités équivalentes (pouvoir couvrant, tenue dans le temps…) aux “glycéros”. À condition toutefois que les résines employées soient de qualité et en quantité suffisante (Bondex, Dulux Valentine, Ripolin, Syntilor, V33…). Réparer les menuiseries bois Les peintures extérieures pour bois s’appliquent sur des bois sains, réparés et traités avec un insecticide-fongicide s’ils ne sont pas d’essence exotique. À noter que la peinture ne résiste pas aux intempéries lorsque le support et la finition sont incompatibles (consulter la notice du fabricant). Un nettoyage au trichloréthylène élimine les remontées de résine sur les menuiseries en pin qui n’ont pas suffisamment séchées sur les taches noires du chêne (remontées de tanins) ou même traitement sur le châtaignier encore “vert”. L’application d’un primaire pour bloquer les fonds est préconisée (“Sous-couche universelle” de Astral, Dulux Valentine, Tollens…). Les fentes sont rebouchées avec une pâte à bois ou un enduit de rebouchage compatible avec un usage extérieur. Les bois vermoulus peuvent être rénovés grâce à un durcisseur. Composé de résines synthétiques, le produit est étalé ou injecté jusqu’à saturation : il doit refluer. Il s’applique au pinceau, par injection (seringue) ou “au trempé”. Après séchage, les parties traitées durcissent. La méthode du trempé s’impose pour des éléments très altérés, type jet d’eau d’un battant de fenêtre (photo 2). La pièce est immergée dans un bain de produit pour une pénétration “à cœur” puis sortie pour laisser durcir (“Durcisseur Bois Pourri” de Polyfilla, “Chair doctor pro” de HM Diffusion, “SA 0620” de Easy Lab Finish, “Durcisseur pour bois vermoulus” de Starwax…). D’aspect satiné ou semi-brillant pour la plupart, les peintures pour bois extérieur déposent un film mince sur le support qui laisse “respirer” le bois. Elle contiennent souvent un agent fongicide (Astral, Dulux Valentine, Julien, Ripolin…) et s’appliquent en deux couches pures (ou la première diluée de 5 à 10 % selon les fabricants). Des couches supplémentaires risquent de rendre le film étanche et de faire perdre à la peinture sa microporosité. Protéger le métal La rouille est l’ennemi principal du fer. Cette corrosion attaque le métal et l’affaiblit. Elle provoque des cloques et l’écaillage de la peinture… Les remèdes sont nombreux et efficaces en commençant par un décapage. Le meilleur remède est l’élimination totale de la rouille par brossage ou ponçage mécanique. Pour les grandes surfaces, le sablage ou le grenaillage s’impose, mais la méthode nécessite un équipement spécifique. Mis à nu, le métal sain pourra recevoir une peinture antirouille. L’applica­tion préalable d’une sous-couche antirouille renforce la protection des métaux très exposés. Si le courage vous manque, des produits curatifs dispensent de cette préparation fastidieuse. Lorsqu’il est impossible d’éliminer complètement la rouille, l’appli­cation d’un transformateur ou d’un stabilisateur de rouille est une solution. Ces produits stoppent le développement de la rouille en formant une sous-couche imperméable à l’air et à l’eau qui isole le métal sain de la rouille. Il empêche, en principe, toute réoxydation par corrosion interne (“Convertisseur de rouille” de Algimouss, “Ot’Rouille” ou “Stop’Rouille” de Julien, “Neutralisateur de Rouille” de Starwax, “Transformateur de Rouille” de V33…). Deux couches de peinture antirouille masquent le traitement. Texte: Josianne Petit-Jacquin Conseils pratiques À l’aide d’un tournevis ou de fil de fer épais, assurez-vous que le trou d’écoulement de la feuillure basse du dormant n’est pas obstrué. ● Avant de passer aux finitions, vérifiez de même qu’aucun chant ne frotte contre le dormant. Sinon, rectifiez-le au rabot. Etape 1 Même entretenu, le bois finit toujours par souffrir de son exposition aux intempéries et aux variations climatiques. Gonflement, développement de moisissures, présence d’insectes xylophages constituent autant de dégradations possibles dues à l’humidité. ● Sur cette fenêtre ouvrant “à l’anglaise” (sur l’extérieur), le bas des montants ainsi que la goutte d’eau et l’appui ont particulièrement souffert, comme dans la majorité des cas. Quelques infiltrations d’eau suffiraient à élargir encore plus trous et fentes dès le prochain gel. D’où l’importance d’intervenir pendant la belle saison… Les réparations Si vous opérez à l’intérieur, déroulez une bâche sous les vantaux dégondés et au droit du dormant pour recueillir les salissures. Faites sauter peintures cloquées, effritées et autres aspérités en alternant brosse métallique et lame de peintre. Quel que soit l’outil, suivez le fil du bois. Insistez sur les zones vermoulues ou moisies et, si nécessaire, supprimez-les au ciseau à bois. Les parties évidées doivent rester irrégulières pour favoriser la tenue des produits de rebouchage : ne les poncez pas. Profitez-en pour supprimer l’ancien mastic de vitrier, devenu cassant : pour ce faire, utilisez un couteau de peintre en prenant soin de ne pas fêler ou briser les carreaux. ● Si le bois est tendre en surface, appliquez-lui un durcisseur afin de le renforcer en profondeur. De petites rectifications de planéité, pour masquer des vermoulures par exemple, s’effectuent avec un enduit de lissage extérieur. Des lacunes plus importantes peuvent être traitées à la pâte à bois ou avec un mélange de colle vinylique et de sciure. Autre produit, sec en un temps record et très résistant à la pluie et au gel : le mastic bi composants. Quel que soit votre choix, rebouchez-en une ou plusieurs passes selon la profondeur. Terminez en lissant au mieux, afin de limiter le ponçage. ● Pour reconstituer un chant abîmé ou un angle cassé, moulez la réparation préalablement délimitée par une ou plusieurs cales maintenues par des serre-joints. Graissez ces dernières pour empêcher l’adhérence de la pâte à bois ou du mastic. Après séchage, poncez ou rabotez jusqu’à retrouver la forme initiale. ● Petite astuce pour combler cavité ou fente : débitez une pièce de même essence, légèrement plus épaisse que la profondeur à garnir. Veillez aussi à respecter le fil. Une fois encollée, insérez-la et essuyez immédiatement l’excédent. Après séchage, affleurez l’ajout. ● Les liaisons entre traverses et montants peuvent se consolider avec des équerres plates d’assemblage. Réalisez leur logement au ciseau à bois, en lui donnant un millimètre de plus en profondeur. Percez des avant-trous, encastrez et vissez les équerres. Pour finir, recouvrez-les d’une passe d’enduit. Éliminez au couteau et à la brosse métallique toutes les parties friables. Là où l’ancienne peinture adhère encore bien, égrenez avec du papier de verre, grain 80, en prévision de la finition. La traverse, légèrement déboîtée, est réalignée sur la base du montant à l’aide de cales en sifflet et d’un serre-joint. La cavité est ensuite comblée au mastic bi composants. d apres systemed

Devis Travaux Rénovation

Votre devis détaillée en ligne : Créer votre devis et ayez une estimations rapide de vos travaux